Tenebrae factae sunt

En relisant le texte de Tenebrae factae sunt, j’ai entendu un début lointain, dans l’aigu, comme l’annonce d'un mauvais vent sifflant. Les voix de femmes s’entremêlent, les ténèbres approchent, les voix d’hommes entrent et les ténèbres sont là.

À la question: Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, Dieu répond-il à Jésus?

Pour moi, il le fait par une berceuse bouche fermée, entourant Jésus avec un chant dépouillé de paroles inutiles.

Pour la deuxième intervention de Jésus, je le vois rassembler ses forces pour dire enfin: Père, je remets mon esprit entre tes mains.

Dieu reprend sa berceuse, plus lentement et Jésus peut rendre l’esprit. Son père l’attend les bras ouverts.

Caroline Charrière