Alla Ingharese quasi un Capriccio en Sol majeur op. 129

Composé en 1794/1795, le Rondo pour piano doit sa célébrité essentiellement à son sous-titre Die Wut über den verlorenen Groschen («Colère pour un sou perdu»). Pour autant, ce dernier ne lui vient pas du compositeur, mais a été ajouté au manuscrit autographe de main étrangère. Dans son titre original, Beethoven lui-même souligne le style all’ungharese («à la hongroise») qu’il déforme en Ingharese, insistant ainsi encore davantage sur le caractère humoristique de cette pièce pleine de tempérament.

Robert Schumann ne s’y trompa pas: «Difficile de trouver plus drôle que cette facétie. Récemment, j’ai ri tout du long en le jouant pour la première fois.». La révision de l’édition Urtext conformément au dernier état de la recherche musicologique est signée de la spécialiste de Beethoven Joanna Cobb Biermann, tandis que le pianiste chinois Haochen Zhang partage avec nous ses doigtés pour cette œuvre particulièrement populaire.