Colloque No. 7 op. 66

L’organiste et compositeur français Jean Guillou (*1930) a donné le nom de “Colloque” à un cycle dans lequel ce grand seigneur parmi les virtuoses de l’orgue veut développer un échange d’idées en juxtaposant des instruments aussi contrastés que l’orgue et la percussion, le piano ou la flûte de Pan. “Ils représentent des personnalités caractéristiques qui soumettent leurs idées avec conviction, se contredisent tout en s’influençant mutuellement”. Guillou veut, avec ce genre de conversations musicales, libérer l’orgue de ses conventions liturgiques et rendre l’instrument plus accessible à ses auditeurs.Dans le Colloque n° 7, l’orgue et le piano “tiennent conversation” : soit en s’accordant, soit en s’opposant. Dans cette œuvre en trois parties, les deux instruments engagent un entretien plein d’esprit. Succédant à un “lento” et à un “misterioso”, on peut sans peine imaginer ce qui se passe musicalement dans le “tumultuoso” qui conclut l’œuvre.